De l’infographie au motion design, interview d’un motion designer
Afin de mettre en avant nos opérateurs techniques, nous avons choisi ce mois-ci de vous présenter l’interview d’un motion designer, Damien Dalmasso. Il va nous présenter son métier et comment il en est arrivé au motion design.
Le portrait de Damien, motion designer
Je suis Damien Dalmasso, motion designer. J’ai lancé Mooovie studio en février 2017. Etant curieux et aimant toucher à tout, je me suis toujours intéressé aux métiers digitaux mais également aux films d’animation. J’aime apprendre constamment et évoluer. J’ai ainsi appris peu à peu à développer mes compétences. Jusqu’au lycée, j’ai suivi un cursus général avant de poursuivre dans le domaine de l’infographie. Cela m’a permis d’obtenir des bases en webdesign, développement puis de me qualifier en 3D film d’animation. J’ai appris le motion design en autodidacte afin de répondre aux besoins de mes employeurs de l’époque, mais également pour apprendre de nouvelles choses.
Sur quel types de projets as-tu l’habitude de travailler ?
L’idée est rendre accessible les vidéos en motion design à toutes les entreprises, même celles ayant un budget restreint. Au début, je réalisais du snacking vidéo assez court, allant de 10 à 20 secondes. La qualité du travail fourni m’a ouvert de nouvelles portes et m’a permis de travailler sur des formats plus longs. Aujourd’hui, je crée des vidéos allant de 10 secondes à 2 minutes en gardant en tête un aspect abordable pour le client.
Aimerais-tu explorer un domaine nouveau dans ton métier ?
Nos métiers étant amenés à constamment évoluer, nous partons de plus en plus vers une vie avec moins d’écrans et plus de réalité augmentée. Je suis convaincu que d’ici quelques années nous accèderons à des contenus liés à cette réalité augmentée, que ce soit par le biais de smartphone, de lunettes ou encore de lentilles de contact. Cela nous obligera à repenser nos façons de créer et de communiquer.
Dans quelle situation de communication est-il pertinent d’utiliser le motion design ?
Je ne pense pas qu’il y ai un schéma classique concernant l’utilisation motion ou vidéo classique, cela dépend de beaucoup de facteurs. En revanche, nous pouvons dire qu’avec le motion on aura plus tendance à proposer des formats didactiques touchant une cible large. Ce type de média permet de véhiculer un message plus direct. De l’autre côté, la vidéo avec des acteurs permet de transmettre plus d’émotions et de partager des situations que l’on a peut-être vécu nous-même. Mais ce format a pour moi un gros point noir, c’est justement le fait de ne pas être touché par le message si l’on ne se reconnaît pas à travers les acteurs. Imaginons une vidéo pour un service, ou un produit, si l’acteur de la vidéo ne nous correspond pas physiquement et mentalement, notre cerveau n’accroche pas au message et on oublie la vidéo. On ne retrouve pas ce problème avec les vidéos en motion. En effet, que le personnage soit féminin, masculin, grand, petit, gros ou maigre, le fait d’avoir des personnages en 2D permet de passer outre. Pour notre esprit, seul le message compte car le personnage en lui-même n’existe pas réellement.
Techniquement, quels logiciels et matériels sont indispensables pour toi quotidiennement ?
J’utilise principalement After Effect, Illustrator ou encore Photoshop. Je possède un ordinateur performant, c’est indispensable pour travailler dans de bonnes conditions.
Comment arrives-tu à sélectionner une charte graphique lorsque tu reçois un brief d’un client ?
Pour moi, le design d’une vidéo raconte autant de choses que l’histoire et la voix-off du projet. Du coup, je sélectionne une direction artistique en fonction de ça, j’adapte tout cela en fonction de la charte graphique du client. La création vidéo constitue généralement de gros investissements pour eux, leurs vidéos doivent pouvoir être utilisées durant plusieurs mois voire années. Elles se doivent donc d’être dans la tendance graphique du moment afin de ne pas paraître désuets au bout de quelques semaines et pour moi, c’est l’un des points les plus importants à prendre en compte.
Comment imagines-tu l’évolution de ton métier dans les années à venir ?
Comme je l’ai dit plus haut la réalité augmentée est notre futur, on le voit de plus en plus grâce aux applications qui permettent de voir du contenu vidéo dans la rue. Les supports de diffusions vont changer, on va voir apparaître des lunettes et des lentilles AR, des hologrammes, etc, et il va falloir nous adapter à ces nouveaux supports.
Pourquoi as-tu voulu adhérer à la communauté Opside.co et qu’est-ce que cela t’a apporté ?
J’ai connu Opside.co quasiment dès mon lancement, j’ai discuté longuement avec les co-fondateurs et j’ai constaté que nous avions le même état d’esprit. L’idée de proposer des tarifs accessibles pour tout type de clients, tout en restant cohérent par rapport aux prix du marché m’a conforté dans ma volonté de faire partie de cette communauté.
Avec la multiplication des projets, nous avons travaillé en synergie et en confiance, c’est ce qui fait la force de travailler avec l’équipe Opside.co.
Ils font également un gros travail de “tampon” entre nous, opérateur technique et le client. L’équipe Opside.co permet d’aborder les allers-retours plus sereinement, tout en restant focalisé un maximum sur notre travail, ce qui est très agréable.
Pour finir, aurais-tu en tête un film marquant dans lequel le motion design est bien utilisé ?
Le générique de RockNRolla à été pour moi une grosse révélation en motion, mais j’ajouterais à la liste le film “Kick ass”, pour le mélange parfait entre la direction artistique, la bande son et la photographie du film.
Nous remercions notre “opsider” Damien d’avoir pris le temps de répondre à notre interview. Découvrez son profil sur Opside.co !
A très vite pour d’autres “plongées” au coeur des métiers de nos techniciens audiovisuels.
