D’un parcours scientifique à motion designer
Sylvain Amstad a accepté de répondre à nos quelques questions pour nous en apprendre un peu plus sur son quotidien, ses techniques de travail et la façon dont il en est arrivé là. Voici le portrait d’un artiste qualifié.
Le parcours du motion designer
Je suis Sylvain Amstad, artisan d’images ayant traversé différentes disciplines durant ma carrière : graphiste, animateur flash, web designer, réalisateur, monteur, et enfin motion designer.
Mon parcours est assez varié, avec un cursus initialement scientifique, puis un passage par la case arts appliqués. Mais surtout, je suis un enfant d’internet, par lequel j’ai appris l’essentiel de mes connaissances en motion design.
Je n’hésite pas à débourser de l’argent pour payer une série de tutoriels.
Les projets de Sylvain en motion design
Je fais beaucoup de Motion Graphics à vocation pédagogique : j’ai produit beaucoup de contenus pour des chaînes d’info, et cela me colle à la peau… Cependant il m’arrive de travailler sur des projets liés à l’art ou au design, à de l’habillage de séquences filmées, etc. De plus, j’aime beaucoup l’animation expérimentale ainsi que le live mapping événementiel, pour les concerts par exemple. J’aimerais bien m’y essayer.
Vidéo classique ou motion design ?
La vidéo et le motion design ne s’opposent pas, ils se marient même très bien ! Mais selon les sujets, il est impossible d’obtenir des images filmées, pour des raisons de distance, de coût, de timing, ou bien tout simplement parce qu’elles n’existent pas !
Une notion abstraite, ou complexe, peut être difficile à exprimer à partir d’images filmées, surtout de façon brève. La force de l’animation, c’est cette capacité à rendre compréhensible une idée grâce à ce que j’appelle la “métaphore graphique”. C’est ici que j’apporte ma vraie valeur ajoutée. Napoléon disait :
“Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours.”
Je pense que cela vaut aussi pour le motion design.
Côté matériel, tes indispensables ?
Voici ma liste des indispensables : du papier, des feutres, une station de travail, 2 écrans vraiment énormes, une palette graphique, un bon casque audio et une connexion internet bien costaud.
Pour les logiciels : les classiques Adobe : Illustrator, Photoshop, After Effects, Première, Audition, Media Encoder. Également, Cinema 4D + tout un tas de plugins dont je garde le secret… Enfin, il me faut impérativement pouvoir écouter de la musique ou des podcasts de qualité.
Comment détermines-tu la charte graphique d’un projet ?
Je ne sélectionne pas vraiment une charte graphique, mais plutôt une direction artistique. Il faut surtout arriver vierge. C’est à dire par exemple, ne surtout pas essayer de placer l’esthétique d’une pub, d’un jeu vidéo ou d’un film qu’on a vu la veille et qu’on adore. Il faut entendre le besoin du client, et surtout celui du public auquel le contenu sera destiné. Une fois qu’on a bien intégré tout ça, on peut réfléchir à une direction à prendre. Cela peut même parfois impliquer de contrarier un peu le client sur ce qu’il imaginait obtenir.
Pourquoi apprécies-tu la communauté Opside.co ?
Opside.co se différencie des autres communautés de créatifs par l’importance qu’ils apportent à la communication et à la prise en compte de la personnalité de tous les intervenants. Cela permet de les réunir sur des projets en phase avec ce qu’ils aiment et ce qu’ils sont.
Pour finir, aurais-tu une référence en motion design à nous partager ?
Je vous conseille une série dans laquelle le motion design est utilisé à bon escient selon moi, il s’agit de la série documentaire de Netflix “En bref”.
Les séquences explicatives animées sont toujours très efficaces et très belles.
Nous espérons que l’interview de Sylvain vous aura intéressé et qu’elle vous aura peut être donné envie de vous plonger dans l’apprentissage de ce métier extraordinaire qu’est le motion design.
